Ce qui se passe dans la tête quand on rencontre quelqu'un·e
« Je ne suis pas prêt·e », « Je ne sais pas comment il/elle va réagir », « Il/elle n’a pas répondu, j’ai dû dire quelque chose qu’il ne fallait pas »… Est-ce que vous avez déjà entendu ces phrases, dans vos pensées ? Est-ce que ça vous rappelle des conversation avec des ami·e·s ?
Vous guettez et interprétez toutes les petites réactions de l’autre pour comprendre ses pensées, ses intentions.
Cet émoji, cette virgule, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Est-ce qu’il/elle dialogue avec d’autres personnes que moi ? Ses compliments, est-ce que ce sont des sentiments qui naissent ? simplement du désir physique ? ou carrément de la moquerie ?
Quand vous surinterprétez comme ça, c’est pour réduire l’incertitude. C’est une façon d’exprimer une peur : peur d’être rejeté·e ou abandonné·e en général. Et c’est normal. Tout le monde fonctionne comme ça. On a besoin d’être accepté·e, ça fait partie de nos réflexes. C’est même instinctif.
Ce qui se passe en réalité
Quand vous recherchez un·e partenaire, pour un soir ou pour la vie, vous sélectionnez les personnes qui vous attirent pour plein de raisons différentes : leur physique, leur humour, leur intelligence, leur ouverture d’esprit, leurs projets, leur conception de la vie… et les autres font pareil. Alors quelques fois ça match, et d’autres fois non.
C’est le refus qui peut faire mal s’il n’est pas réciproque. C’est désagréable mais c’est inévitable.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de devoir enlever un pansement (ou une bande de cire…) ? On peut le faire doucement et prudemment, ou bien d’un coup. En réalité ça fait aussi mal dans les deux cas, seule la durée change.
Si vous passez votre temps à avancer prudemment pour ne pas vous dévoiler trop vite : soit vous allez plaire à la personne et vous perdez du temps, soit vous n’allez pas lui plaire… et vous perdez du temps. Le risque est que vous preniez ce temps pour vous attacher à cette personne et ce sera d’autant plus pénible si ce n’est pas réciproque.
Comment on ose être soi-même ?
Ça c’est le constat, mais comment on fait pour oser être soi-même ?
On peut se désensibiliser de notre peur. Et pour ça il y a une méthode qui fonctionne bien : se forcer.
Plus vous vous forcerez à vous dévoiler, à être vous-même, à affirmer vos choix, vos goûts, et plus ce sera naturel. En plus, vous vous rendrez compte que les autres apprécieront cet état d’esprit. Ça vous donnera confiance en vous et ça sera d’autant plus facile.
Pour vous rendre compte à quel point vous gagnez à être vous-même, adoptez le point de vue de vos ami·e·s, de vos proches, de celles et ceux qui vous aiment. Qu’est-ce qu’ils trouvent en vous d’aimable ? Vous pouvez imaginer que vous êtes à leur place, comment vous vous percevez. Vous pouvez aussi leur demander. Ca soignera vos blessures et ça vous rapprochera.
Et avec l'hypnose ?
Si vous venez me voir pour ça en séance, on pourrait travailler des deux façons décrite plus haut, avec de la visualisation, de la mise en situation. Avec aussi des exercices de désensibilisation profonds qui gagnent à être réalisés en état d’hypnose.
Ou si ça a des chances de fonctionner mieux, on ira ensemble comprendre pourquoi vous avez du mal à être vous-même. Depuis quand vous avez cette difficulté, les souvenirs que ça vous évoque. Vous apprendrez à voir ces souvenirs d’un regard différent et à mettre de la distance pour être plus libre au présent.